Les cheminements

« L’amour de l’objet gratuit qui anime l’espace [...] Dans l’architecture, il est indispensable, surtout aujourd’hui où elle est plus anguleuse et plus sèche »
(Propos de Philolaos in « Philolaos, un sculpteur dans l'architecture »[8])

Les cheminements occupent une place à part dans la production monumentale de Philolaos. Réalisés en béton lavé orné d'acier inoxydable, ils sont sans doute les œuvres les plus emblématiques de l'artiste.
Le premier cheminement construit est une réalisation de jeux d’enfants pour un ensemble d’habitations aux Ulis (Essonne) dans un programme commun avec les architectes François Prieur et Claude Allain. Le procédé est alors inédit.
Suivent alors d'autres jeux d’enfants (Gif-sur-Yvette, 1973 ; la ZUP d’Epernay, en 1969) et le célèbre chemin piéton agrémenté d'un amphithéâtre à l’Université de Rangueil (Toulouse, 1975, avec les architectes Egger et Boudart).
Ces cheminements abordent souvent une thématique végétale, dans une figuration stylisée.
Les avantages du béton sont nombreux pour ces constructions urbaines : peu coûteux et d’une grande solidité pour résister aux intempéries qui frappent les œuvres exposées au grand air. Philolaos réalisera d'ailleurs d'autres sculptures dans ce matériau, notamment l’ensemble sculptural de Volos (1986), des fontaines pour le patio de sa maison en 1974 ou encore des murs sculptés d’écoles publiques.